Après des années de recherches intensives, le traitement de l’hépatite C a subi une grande évolution. En effet, l’hépatite C pourrait être éradiquée dans quelques années. Mais malgré une avancée fulgurante dans le traitement de la maladie, des problèmes subsistent.
Depuis de nombreuses années, les médecins ont un objectif : Eradiquer l’hépatite C. Un objectif qui pourrait très bientôt être atteint puisque les traitements permettent aujourd’hui la guérison de tous les patients. Les médicaments disponibles sont tous administrés par la bouche, souvent en une seule prise, pendant 3 mois et n’ont pas d’effets indésirables. Ils sont d’une efficacité inégalée, avec des taux de guérison de 95 à 100%.
On estime d’ailleurs que l’hépatite C pourrait être éradiquée d’ici 5 à 10 ans en France.
Il faudrait pour cela accéder à un dépistage plus large et universel car c’est une maladie silencieuse. C’est ce qui a été fait depuis novembre 2015 dans le département des Alpes Maritimes par des campagnes d’informations du grand public et des médecins sur l’intérêt d’un dépistage systématique des hépatites B et C et du VIH.
Le prix exorbitant des nouveaux traitements
Toutefois malgré les progrès effectués ces deux dernières années, un problème subsiste : le prix exorbitant de ces nouveaux médicaments (46 000 euros pour 12 semaines de traitement). De ce fait, ces traitements innovants n’ont pu être attribués à tous les malades. En raison de leur cout très élevé, la première étape a été de prioriser en France, l’accès de ces médicaments aux malades les plus sévèrement atteints.
Dans cette logique de priorisation, le traitement a été proposé aux malades les plus graves. L’étape suivante serait d’élargir les indications, indépendamment la gravité de la maladie hépatique à tous les patients. Il n’y aucun argument médical pour refuser à un patient un traitement efficace et sans effet indésirable majeur.
L’hépatite C est une maladie chronique, qui doit être traitée comme toute autre maladie infectieuse. L’accès à un traitement universel est un objectif qui avec l’intensification du dépistage devrait conduire à court terme à la disparition de l’épidémie d’hépatite C.