La prévalence de la Nash dans les pays occidentaux est alarmante. En France,
7à 8 millions de personnes seraient atteintes de NAFLD (maladie du foie gras
non alcoolique) et 200 000 de NASH (stéatohépatite non alcoolique) . Et
l’affection se développe beaucoup plus vite que le diabète et l’obésité. C’est
probablement la maladie du XXIe siècle. Mais l’opinion publique n’est pas
sensibilisée à cette pathologie et les payeurs peu conscients du fardeau
économique à venir.
La Nash (ou stéatohépatite non alcoolique) n’est reconnue que depuis une dizaine
d’année comme une maladie à part entière. Pourtant, d’ici à 2020, les experts
s’attendent à ce qu’elle devienne la première cause de transplantation hépatique. Le
journaliste sportif Pierre Ménès a reçu une double greffe hépatique et rénale en
décembre dernier pour une Nash au stade de cirrhose.. « En France, selon des
projections, de 7 à 8 millions d’adultes seraient potentiellement atteints de la Nash…
dont 200 000 à un stade avancé », selon la cohorte Constance menée par
l’INSERM).
La Nash est une maladie grave et silencieuse qui débute par une lésion
hépatique, la stéatose (foie gras). Aucun symptôme n’apparaît généralement jusqu’à
ce que les patients soient proches de l’insuffisance hépatique, luttant alors pour leur
vie. Après la stéatose, la maladie évolue vers une inflammation chronique et une
dégénérescence des cellules hépatiques (nécrose). A un stade de plus, survient une
fibrose et une cirrhose qui peut évoluer vers une décompensation ou un cancer
hépatique.
A l’origine de la maladie, le mode de vie moderne avec le manque de temps, ou de
moyens pour avoir une alimentation saine et équilibrée et pour pratiquer une activité
physique. D’ailleurs, la Nash s’accompagne le diabète ou l’obésité. Et la première
cause de mortalité chez les patients est représentée par les maladies
cardiovasculaires.